Pont à péage de Grand Bassam : Comprendre la surfacturation de la construction et du montant du péage

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Répondons point par point aux Arguments sur le Peage/Piège de Grand Bassam.
#GrandBassam #Péage
Argument 1 :
– L’autoroute Abidjan-Bassam est une section du corridor Abidjan-Lagos. Le tronçon est l’un des plus sollicité du réseau ivoirien 🇨🇮 car il ouvre sur la côte Est
Reponse 1 : le Tronçon étant l’un des plus sollicité du réseau ivoirien, la rentabilité est accélérée, d’où plus besoin d’afficher une tarification excessive. 200 f cfa ou 500 f cfa suffisent largement en lieu et place de 1000 f cfa.
Argument 2 :
– Le tronçon du péage de Grand-Bassam s’étend sur 17 km (seulement ! ?)
Reponse 2 :
Très très court en effet comparé à la distance entre les deux postes à péage de Thomasset et de Moapé ( Région de l’Agneby-Tiassa) qui fait 112 km pour 500 f cfa.
Pourquoi ne pas appliquer le principe de 10 fcfa le kilomètre tel que pratiqué sur l’autoroute du Nord. Ce qui reviendrait à fixer le poste à péage de Grand Bassam à 170 fcfa voir 200 fcfa. Pour rappel le Maroc pratique le Km à 18 f cfa et la Tunisie à 36 f cfa / km (voir référence 1)
Argument 3 :
– 2 milliards, c’est le coût environ d’un kilomètre d’autoroute
Réponse 3 :
L’autoroute de Grand Bassam a coûté 82 milliards de fcfa (voir référence 2).
Le site gouvernemental affiche 62 milliards pour la construction de la seule voie, dont 52,7 milliards fournis par la partie chinoise (voir référence 3)
L’application des 2 milliards par kilomètre est erronée, en réalité il faut tenir compte d’autres paramètres exogènes :
(Voir référence 4)
Dans tous les cas de figure les éléments de réponse sont contenus dans l’argumentaire 1.
Argument 4 :
– Le péage de Grand-Bassam, c’est 16 couloirs dont 8 de chaque côté
Réponse 4 :
8 voies par sens ou plutôt 8 postes de péage, un parking avec des toilettes, des bureaux à 23 milliards, cela sent visiblement la surfacturation. Il faut un audit.
Argument 5 :
– Ils ont construit un poste de police, un poste de sapeurs-pompiers, un dortoir et un réfectoire pour les employés qui sont au nombre de 300.
Réponse 5 :
A ce rythme de comptabilisation des effectifs humains on comptabilisera les fonctionnaires de police, de gendarmerie et des sapeurs-pompiers. Ceux-ci sont des fonctionnaires qui ne sont pas payés par ce poste à péage.
Argument 6 :
– Le péage de Grand-Bassam compte également un bâtiment administratif qui abrite à la fois le tout 1er Centre de contrôle de tous les péages de Côte d’Ivoire et également les bureaux de la direction de la commercialisation de la route du FER
Réponse 6 :
Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes pour chercher en à tirer profit.
Pourquoi faire du poste à péage de Grand Bassam le lieu de toutes les autres installations et expérimentations telles que le Centre de Contrôle de tous les péages et le Bureau de la direction de la commercialisation ? Un poste à péage est un poste à péage et doit le rester dans sa forme basique. Le Centre de Contrôle et celui de la Commercialisation pouvaient bien être ailleurs que de squatter opportunément le poste à péage de Grand Bassam – justement parce que le cadre est « beau ». Qu’est-ce-que ces bureaux de contrôle et de commercialisation dans ces lieux-là apportent aux automobilistes stricto sensu ?
Argument 8 :
– L’élargissement des voies sur l’autoroute de Grand Bassam est à 500 mètres, contrairement à celui du pont HKB qui est à 160 mètres
Reponse 8 : Argument « argumenté » qui n’a aucun rapport sur le tarif du péage.
Argument 9 :
– Pour les travaux de construction de ce péage, il a fallu déplacer les canalisations d’eaux de Bonoua à Abidjan et également les lampadaires (donc le réseau électrique) ont été déplacés.
Reponse 9 :
Avant de construire un ouvrage on prend soin d’en mesurer les conséquences en terme de travaux à exécuter pour mieux négocier le financement avec le ou les partenaires notamment chinois (voir référence 4) et l’exploitation – et ensuite mieux fixer les tarifs, prix, etc, en les négociant dans l’intérêt superieur des ivoiriens. Dans le cas d’espèce, on ne nous précise pas exactement la durée de ce péage. Cela revient à dire que ce péage est intemporel en tenant compte du facteur que les voies ayant vocation à se dégrader, le péage joue le rôle de « machine à sous » de l’État pour réhabiliter de façon systématique les voies aux endroits où elles subissent les contrecoups du temps. Il ne faudrait cependant pas faire du péage un impôt indirect imposé aux populations de façon locale, quand dans tout le pays il y’a des zones et régions qui bénéficient de voies ultramodernes sans être soumises aux dits péages. Cet impôt alors serait d’autant plus injuste qu’on aurait l’impression que c’est une partie de la population qui passe à la caisse.
Argument 10 :
– En plus de l’ancienne route de Grand Bassam, des études sont en cours pour la réalisation d’une autre voie de déviation.
Réponse 10 :
Cette voie de déviation n’est pas comprise dans les premiers coûts. Elle doit faire l’objet dune dotation particulière. D’ailleurs si on nous dit que des études sont en cours, cela signifie que rien n’est sûr en contexte.
Dr Célestin Koffi-Yao
Très Libre Penseur
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

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