
Les dirigeants des pays du G7 ont publié une déclaration commune réaffirmant leur soutien à l’Ukraine et annonçant de nouvelles sanctions contre la Russie.
Le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky est par ailleurs attendu en personne au sommet, qui se tient de vendredi à dimanche à Hiroshima. On s’attend à ce qu’il réitère sa demande d’avions de combat pour défendre le ciel ukrainien.
Nous renouvelons notre engagement à fournir le soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique dont l’Ukraine a besoin aussi longtemps qu’il le faudra
, indique le communiqué. Nous imposons de nouvelles sanctions et mesures pour augmenter les coûts pour la Russie et ceux qui soutiennent son effort de guerre.
Plus tôt en journée, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé de nouvelles sanctions imposées par le Canada dans de brèves remarques faites aux médias.
Aujourd’hui, le Canada annonce plus de 70 nouvelles sanctions axées sur les personnes qui soutiennent l’action militaire illégale de la Russie et qui sont complices de violations des droits de l’homme
, a-t-il déclaré. Le Canada continuera d’être là pour soutenir l’Ukraine et soutenir l’ordre international fondé sur des règles.
L’entourage politique du premier ministre a précisé que les sanctions s’appliquaient à 17 personnes et à 18 entités liées à des entreprises russes qui fournissent de la technologie et du savoir-faire militaires aux forces armées russes, aux membres de la famille des personnes figurant sur la liste et aux membres de l’élite du Kremlin
.
Des sanctions seront également appliquées à 30 personnes et à 8 entités impliquées dans les violations continues des droits de la personne par la Russie, y compris le transfert et la garde d’enfants ukrainiens en Russie
.
Une rhétorique nucléaire « inadmissible »
En plus de nouvelles sanctions, les pays du G7 ont également envoyé un message fort condamnant la Russie pour sa rhétorique nucléaire et ses menaces de déployer des armes nucléaires au Bélarus.
« Les menaces de la Russie d’utiliser des armes nucléaires, sans parler de toute utilisation d’armes nucléaires par la Russie, dans le contexte de son agression contre l’Ukraine sont inadmissibles. »
Le Canada a aussi annoncé le versement de 15 millions de dollars pour aider la communauté internationale à surveiller et à réagir aux programmes nord-coréens d’armes de destruction massive. Il a également annoncé un montant supplémentaire de 4 millions à l’Agence internationale de l’énergie atomique pour aider à vérifier et à surveiller les engagements nucléaires de l’Iran.
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p class= »e-p »>Vendredi, le premier ministre Trudeau a tenu des réunions bilatérales avec des dirigeants du Japon, de l’Italie et de la France.
Trudeau interpelle Meloni sur les droits LGBTQ
Lors de sa rencontre avec la première ministre italienne Giorgia Meloni, M. Trudeau s’est prononcé contre la position du gouvernement italien sur les droits des membres de la communauté LGBTQDe toute évidence, le Canada est préoccupé par certaines des positions adoptées par l’Italie en matière de droits des LGBT
, a dit M. Trudeau à Mme Meloni au début de la réunion vendredi matin, avant d’ajouter : Mais j’ai hâte d’en parler avec vous.
Les commentaires ont été effectués au début de la réunion, avant que les médias soient invités à quitter la salle.
En mars, des militants des droits des homosexuels ont dénoncé des mesures dites homophobes du gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni pour limiter la reconnaissance des droits parentaux aux parents biologiques uniquement dans les familles avec des parents de même sexe.
Dans une décision qui aurait un impact sur des centaines de familles, le gouvernement italien a demandé à la Ville de Milan de cesser d’enregistrer automatiquement les deux parents dans les couples de même sexe sur les registres. C’était la dernière grande ville à poursuivre la pratique qui avait été brièvement adoptée à Rome, Turin, Naples et ailleurs après que la Haute Cour italienne en 2016 eut facilité l’adoption, par les homosexuels, de l’enfant biologique d’un partenaire.
Une communication publiée après les entretiens entre Mme Meloni et M. Trudeau a indiqué qu’ils ont échangé des points de vue sur l’importance de protéger et de défendre les droits de la personne, y compris ceux des minorités sexuelles. La première ministre Meloni aurait dit que son gouvernement suivait les décisions de justice et ne s’écartait pas des administrations précédentes.