L’Inde en pleine expansion fait rêver des entreprises canadiennes

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Par un samedi après-midi, à Grand Noida près de Delhi, des danseuses en costume traditionnel dansent pour célébrer l’arrivée des invités spéciaux, des Canadiens. L’inauguration d’une usine en Inde est un événement riche en couleurs et en musique.

Cette fois-ci, il s’agit d’une fête pour consacrer le partenariat entre l’entreprise canadienne d’imperméabilisation du béton Xypex et ses partenaires locaux en Inde.

L’usine, qui emploie 130 travailleurs, n’est pas encore pleinement opérationnelle que le PDG canadien, Christopher Miller, entrevoit déjà une expansion en Inde.

Les perspectives sont alléchantes dans le pays le plus peuplé de la planète. Les moins de 25 ans représentent 40 % de la population. L’Inde est par ailleurs en pleine transformation. Le secteur de la construction, par exemple, vit une expansion sans précédent avec la construction d’autoroutes, de nouvelles lignes de métro à Delhi et Mumbai et avec le boom du secteur résidentiel.

L’équation est simple pour nous, explique la PDG d’Exportation et Développement Canada, Mairead Lavery. L’Inde est un pays de 1,4 milliard d’habitants avec une économie qui croît très rapidement. L’Inde a aussi des besoins auxquels les produits canadiens répondent.

Le Canada veut d’ailleurs sa part du gâteau dans les secteurs de la construction, de l’agriculture et des technologies vertes, entre autres. Avec le Vietnam et l’Indonésie, l’Inde est un des piliers de la stratégie du Canada pour l’Indopacifique afin de diversifier ses investissements en Asie et réduire sa dépendance à la Chine.

Vers un accord de libre-échange?

Pour le moment, plus de 400 entreprises canadiennes brassent des affaires en Inde et une centaine d’entreprises indiennes font de l’exportation au Canada. Les échanges commerciaux dépassent les 100 milliards de dollars annuellement.

Les gouvernements canadien et indien ont repris en mars de l’an dernier les négociations dans le but de conclure un accord de libre-échange, rappelle le haut-commissaire du Canada en Inde, Cameron Mackay. Les deux parties travaillent en ce moment à conclure un « accord commercial des premiers progrès » [une entente préliminaire dans laquelle les parties s’engagent à poursuivre les négociations, NDLR] et le but est d’en venir à un accord global d’ici quelques années.

Le haut-commissaire explique en outre que l’Inde a assoupli de nombreuses règles pour le milieu d’affaires et a instauré un climat propice aux investissements dans le pays.

Dans une usine de Pune, près de Mumbai, c’est l’entreprise québécoise Épiq Machinerie et son partenaire local qui profitent de la croissance de l’économie indienne. Les commandes pour l’équipement lourd et les systèmes de manutention fabriqués sur place ont explosé.

De nombreuses entreprises indiennes investissent dans l’automatisation de leur production, explique le directeur des opérations, Bhushan Bachhav. La demande explose partout en Inde depuis la fin de la pandémie. C’est aussi le résultat d’années d’efforts des gouvernements avec leur politique Make in India.

Les dirigeants canadiens d’Épiq Machinerie étaient d’ailleurs de passage en Inde ces dernières semaines afin de trouver des usines potentielles à acquérir. Ils veulent doubler leur capacité de production dans les prochains mois.

Attiré par le potentiel du marché indien, le Canada met l’accent sur l’accroissement des liens économiques. Pour ce faire, le gouvernement Trudeau ferme les yeux, pour le moment, sur l’érosion accélérée de la démocratie et des libertés individuelles en Inde.

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Source :Radio Canada

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