
Le Canada, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, demande aux Canadiens qui se trouvent actuellement au Maroc de s’inscrire auprès d’Affaires mondiales Canada, dans la foulée du séisme qui a fait plus de 1300 victimes dans ce pays vendredi soir.
Dans une publication envoyée sur X (ex-Twitter) samedi matin, la ministre Joly a offert ses pensées à toutes les personnes qui sont touchées par le tremblement de terre au Maroc.
Elle a demandé à tous les Canadiens qui se trouvent actuellement dans ce pays d’Afrique du Nord de s’inscrire auprès d’Affaires mondiales Canada. Les personnes qui ont besoin d’aide immédiate doivent quant à elles contacter le Centre de veille et d’intervention d’urgence pour obtenir de l’aide consulaire.

La vieille ville de Marrakech, la médina, fondée au Moyen-Âge, est en ruines à de nombreux endroits.
Photo : Getty Images / AFP/FADEL SENNA
Je suis de tout cœur avec le peuple du Maroc à la suite du séisme dévastateur survenu hier [vendredi]. Les Canadiens offrent leurs plus sincères condoléances à ceux qui ont perdu des proches et pensent à tous ceux qui ont été touchés. On est prêts à aider de toutes les manières possibles
, a assuré le premier ministre Justin Trudeau sur X [ex-Twitter] samedi. Toutes mes pensées accompagnent le peuple marocain. Marrakech, Rabat, Casablanca, Agadir, Essaouira, toutes de magnifiques villes que j’ai visitées
, a écrit de son côté le premier ministre du Québec François Legault sur le même réseau social vendredi soir.
Ce séisme d’une magnitude de 6,8 est le plus important à frapper ce pays d’Afrique du Nord en 120 ans.
La diaspora se mobilise

Monsef Derraji, député québécois d’origine marocaine
Photo : Radio-Canada
Visiblement ému, Monsef Derraji, député libéral d’origine marocaine dont plusieurs membres de la famille vivent à Marrakech, a confié avoir passé presque toute la nuit à essayer de chercher de l’information
.
En entrevue à L’Info maintenant, M. Derraji a expliqué que sa belle-famille cherchait un moyen de sortir de l’ancienne ville
. Ses parents qui se trouvent à la nouvelle ville lui ont rapporté des fissures dans leur maison.
La plupart des gens de Marrakech ont passé la nuit à l’extérieur parce qu’ils avaient en tête les images de ce qui s’est passé en Turquie. Ils ne voulaient pas revenir chez eux. Ils avaient peur.
Mon père [dont la mobilité est réduite] a été aidé par ma petite sœur pour le sortir [ après la secousse],
a ajouté le député de Nelligan.
Je tiens à vous dire que c’était des moments extrêmement pénibles pour l’ensemble des gens qui ont de la famille à Marrakech et dans la région.
M. Derraji a également souligné l’élan de solidarité du peuple marocain, qui ne le surprend pas.
Le peuple marocain, a-t-il dit, est connu pour sa solidarité. Je l’ai vu et j’ai partagé moi-même des vidéos où il y avait des files d’attente de personnes voulant offrir leur sang.
Pour ce qui est de l’ampleur des dégâts, il anticipe un bilan des pertes bien plus important que celui annoncé jusqu’à présent.
Dans certaines régions montagneuses, on risque d’avoir des surprises malheureusement pas bonnes. […] J’ai vu des images de villages complètement rasés.
Les prochaines 48 heures vont être très difficiles pour la population
a mis en garde l’élu québécois.
Par ailleurs, il a salué une énorme mobilisation qui dépasse la communauté marocaine
. Il a rapporté s’être entretenu avec la ministre Martine Biron qui lui a fait part de la disponibilité du gouvernement du Québec à apporter son aide en ces moments difficiles.
La communauté marocaine au Québec ne reste pas les bras croisés. Dès les premières heures, les contacts se sont multipliés au sein de la diaspora marocaine à Sherbrooke pour tenter de trouver le meilleur moyen d’aider les leurs au Maroc, que ce soit par des levées de fonds ou en envoyant du matériel de base.
Les gens sont préoccupés pour les membres de leur famille
, déclare Mohamed Soulami, un Sherbrookois d’origine marocaine. Il espère que les gouvernements fédéral et provincial vont rapidement se mobiliser pour offrir une aide au Maroc.
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Avec les informations de La Presse canadienne