Le Pentagone enquête sur des fuites de documents confidentiels concernant l’Ukraine

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Le New York Times a révélé jeudi que le Pentagone enquêtait pour retracer l’origine de la fuite de documents sensibles – dont certains ont été falsifiés – et qui sont apparus publiquement sur Twitter et sur Telegram.

Nous sommes au courant des informations de presse concernant des messages publiés sur les réseaux sociaux et le ministère est en train d’examiner la question, a déclaré une porte-parole du Pentagone, Sabrina Singh, au New York Times.

Les documents en question ne dévoilent pas de plans de bataille spécifiques, mais offrent notamment un aperçu des forces ukrainiennes en date du 1er mars. Certains passages évoquent le rythme d’utilisation des munitions des lance-roquettes mobiles HIMARS, ou encore le calendrier de livraisons d’armes et les formations fournies par l’Occident aux soldats de Kiev.

Selon ces fuites, 12 brigades ukrainiennes seraient en train d’être constituées, dont neuf entraînées et équipées par les États-Unis et d’autres alliés de l’OTAN, note le New York Times.

Désinformation

Les documents semblent authentiques, analysent des experts cités par le journal new-yorkais, mais certains auraient été modifiés de façon à présenter la situation russe sous un jour plus favorable, notamment en minimisant l’ampleur des pertes.

Par exemple, des informations indiquent que 16 000 à 17 500 soldats russes ont été tués, et que l’Ukraine a enregistré jusqu’à 71 500 morts parmi ses troupes. Le Pentagone et d’autres analystes ont estimé que la Russie a subi beaucoup plus de pertes, avec près de 200 000 morts et blessés, tandis que l’Ukraine a recensé plus de 100 000 morts et blessés.

La guerre en Ukraine

La manière dont les documents se sont retrouvés sur les médias sociaux n’est pas claire non plus.

Des analystes militaires ont toutefois indiqué que des canaux gouvernementaux prorusses avaient partagé et fait circuler des diapositives d’un breffage. Ils ont prévenu que les documents publiés par des sources russes pouvaient être modifiés pour véhiculer la désinformation du Kremlin.

Que ces documents soient authentiques ou non, les gens devraient faire attention à tout ce qui est publié par des sources russes, a soutenu Michael Kofman, directeur des études russes à CNA (Center for a New American Security), un institut de recherche situé à Arlington, en Virginie.

Les analystes ont néanmoins reconnu que certaines parties des documents semblaient bel et bien authentiques et fourniraient à la Russie des informations précieuses, telles que les calendriers de livraison des armes et des troupes, l’ampleur chiffrée du renforcement des troupes ukrainiennes parmi d’autres détails militaires cruciaux.

Cette fuite d’informations représente la première percée des services de renseignement russes rendue publique depuis le début de la guerre, observent les journalistes du New York Times. Elle pourrait bien nuire à l’échange de renseignements entre l’Ukraine et les États-Unis, concluent-ils.

Avec les informations du New York Times et de l’Agence France-Presse

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Source :Radio Canada

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