Dans un message publié mardi sur les médias sociaux, le ministre de l’Éducation de la Pologne Przemysław Czarnek affirme avoir pris des mesures en vue d’une éventuelle extradition de Yaroslav Hunka.
Le message, rédigé en polonais sur X (anciennement Twitter) est formulé comme suit : à la suite des événements scandaleux qui se sont déroulés au Parlement canadien en l’honneur d’un membre de la formation nazie criminelle SS Galizien, en présence également du président Zelensky, j’ai pris des mesures en vue d’une éventuelle extradition de cet homme vers la Pologne
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Yaroslav Hunka, 98 ans, est ce Canadien d’origine ukrainienne qui avait été invité par le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, à l’occasion de la visite vendredi dernier du président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky.
Résident de la circonscription ontarienne que représente Anthony Rota (Nipissing—Timiskaming), Yaroslav Hunka avait été applaudi aux Communes après y avoir été présenté comme un vétéran de la Seconde Guerre mondiale qui s’est battu pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes, et qui continue à soutenir les troupes [ukrainiennes] aujourd’hui
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Au Parlement canadien, le président Volodymyr Zelensky et le premier ministre Justin Trudeau rendent hommage à Yaroslav Hunka: il a été révélé par la suite que ce dernier avait combattu au sein de la 1re Division ukrainienne, également connue sous le nom de Division SS Galicie, une unité de volontaires sous le commandement nazi de la Waffen-SS, durant la Seconde Guerre mondiale. (Photo d’archives)
Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick
Or, s’est-il avéré par la suite, le nonagénaire avait fait partie de la 1re Division ukrainienne, également connue sous le nom de Division SS Galicie, une unité de volontaires sous le commandement nazi de la Waffen-SS, durant la Seconde Guerre mondiale. Il avait par la suite émigré au Canada.
Ce qui a été qualifié d’incident gênant pour le Canada
par le premier ministre Justin Trudeau a finalement attiré l’attention du gouvernement polonais, entre autres rebondissements. Car depuis le passage de Yaroslav Hunka au Parlement canadien, la controverse n’a pas cessé de grandir et, en dépit des excuses formulées par Anthony Rota, nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour réclamer la démission de ce dernier.
Les démarches entamées par le ministre polonais pour extrader Yaroslav Hunka ne se sont pas encore rendues jusqu’au bureau du ministre de la Justice et Procureur général du Canada.
Mardi, Arif Virani a en effet déclaré à CBC que le gouvernement de la Pologne n’avait pas encore communiqué avec lui à ce sujet.
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Avec les informations de CBC