
Enfermée sous un dôme de fumée opaque presque orange, la ville de New York affichait mercredi le pire indice de qualité de l’air au monde, derrière Dubaï, aux Émirats arabes unis. La troisième position revenant à Toronto, au Canada.
La situation n’est guère mieux dans les autres grandes villes du Nord-Est américain, notamment à New Jersey City, à Philadelphie, à Washington ou encore à New Heaven, où des concentrations élevées (voire extrême) de polluants sont signalées dans l’air depuis mardi.
Les autorités de la santé publique américaines multiplient les avertissements, demandant aux gens de rester à l’intérieur, de ne pas ouvrir les fenêtres, d’arrêter les échangeurs d’air et d’éviter les activités intenses à l’extérieur. Les récréations et activités extérieures ont été suspendues dans de nombreuses écoles de la côte est.
Préoccupée par l’intensité de la fumée qui envahit les grands centres urbains de l’est du pays, où vivent plus de 55 millions de personnes, la Maison-Blanche a appelé mercredi les Américains à agir pour se prémunir des effets de l’air malsain.
« Nous incitons tout le monde dans les zones concernées à être attentif aux conditions locales. Assurez-vous que vos voisins, vos amis, votre famille vont bien. Prenez des précautions en particulier si vous avez des problèmes de santé. »
À New York, la fumée est si intense que l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) a imposé un arrêt des vols temporaire à l’aéroport LaGuardia en raison de la mauvaise visibilité.
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p class= »e-p »>Dans le New Jersey, tous les vols à destination de l’aéroport international Newark Liberty sont aussi retardés au moins jusqu’à 23 h 59, selon un avis de la FAA.
Des retards étaient aussi à prévoir dans les aéroports de Boston, Philadelphie, Baltimore et Washington, a prévenu l’agence fédérale.
À 13 h mercredi, les compagnies aériennes américaines avaient annulé au moins 74 vols, en plus d’en retarder 1257 autres, selon les données du site FlightAware.
Pour l’administration du président Joe Biden, il ne fait aucun doute que ces incendies extrêmes au Canada sont un autre signe inquiétant de la manière dont la crise climatique affecte nos vies
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La Maison-Blanche assure être en contact avec les dirigeants des États du Michigan, de l’Illinois, de New York et de la Pennsylvanie. Les membres du Conseil national de sécurité sont également en contact avec le gouvernement canadien.
Les États-Unis contribuent également à la lutte aux feux de forêt au Canada, où 600 pompiers et du matériel américain, dont des avions-citernes, sont déployés pour prêter main-forte aux sapeurs canadiens.
Le Canada vit une année sans précédent en termes de feux de forêt. Au moins 2293 incendies de forêt y ont été recensés et environ 3,8 millions d’hectares ont été brûlés depuis le début de la saison chaude, soit une superficie brûlée 15 fois supérieure à la moyenne en cette période de l’année.