

Dans une décision rendue vendredi par le juge Samuel Alito, qui siège à la Cour suprême des États-Unis, le plus haut tribunal du pays préserve temporairement l’accès à la pilule abortive mifépristone. Ce faisant, le magistrat octroie suffisamment de temps à la Cour pour se pencher sur les démarches de l’administration Biden pour contester une interdiction réclamée par des groupes antiavortement.
Cette décision du juge conservateur, qui gère les dossiers urgents provenant de plusieurs États, dont le Texas, où a été décrétée l’interdiction en première instance, gèle les dispositions législatives actuelles et maintient donc l’accès au médicament, le temps que le juge Alito, ou l’ensemble de la Cour suprême, ne se prononce sur le fond de l’affaire.
Le plus haut tribunal des États-Unis est formé de six juges conservateurs, contre trois progressistes.
Le département de la Justice et le fabricant de la mifépristone ont tous deux déposé des demandes en urgence, vendredi, pour faire suspendre la décision du juge de district Matthew Kacsmaryk, au Texas, qui limiterait largement l’accès au médicament tandis que l’affaire suit son cours.
L’injonction préliminaire du juge de district devait entrer en vigueur aux petites heures, samedi.
Dans leurs demandes, l’administration Biden et l’entreprise Danco Laboratories affirment que la mifépristone pourrait être en rupture de stock pendant des mois si les restrictions entraient en vigueur.
Plus de détails suivront.