
Dans le document obtenu par le média américain, les auteurs anonymes affirment que les déficiences généralisées de l’appareil militaire canadien causent du tort à ses alliés et à ses partenaires de sécurité
.
Le manque chronique de ressources à la Défense nationale au Canada aurait convaincu les Forces armées canadiennes de renoncer à mener des opérations majeures pendant qu’elles dirigent le groupement tactique de l’OTAN
. On mentionne également que la situation de la défense canadienne ne en Lettonie et qu’elles maintiennent l’aide à l’Ukraineserait pas sur le point de changer
.
Piqué dans son orgueil, le ministère canadien de la Défense nationale a rappelé l’importance de sa contribution à l’OTAN
, sans toutefois nier les informations rapportées par le Washington Post.Le Canada est un membre fondateur de l’OTAN
, a déclaré Daniel Minden, porte-parole de la ministre Anita Anand, dans un courriel à Radio-Canada. et son budget de défense est le sixième en importance parmi les membres de l’Alliance. Notre engagement en faveur de la sécurité euro-atlantique et mondiale est inébranlable, et nous continuons à faire des investissements importants pour équiper nos forces armées
Le Pentagone reproche entre autres à Ottawa de ne pas avoir modernisé son appareil militaire.
En guise de réponse, M. Minden a rappelé que le Canada est en voie d’acquérir une nouvelle flotte de 88 avions de combat F-35, d’une valeur de 19 milliards de dollars, et que le pays investit 38,6 milliards pour moderniser ses capacités dans le cadre du NORAD
. Le Canada s’est également engagé à fournir un milliard de dollars supplémentaires en aide militaire à l’Ukraine.Le Canada continuera d’accroître sa capacité militaire afin de relever les défis du monde d’aujourd’hui. Dans l’ensemble, la politique de défense du Canada augmente nos dépenses de défense de plus de 70 % entre 2017 et 2026. Nous avons également annoncé 8 milliards de dollars en dépenses militaires supplémentaires dans le budget 2022
, a ajouté Daniel Minden.
Il précise toutefois que le Canada procède actuellement à une mise à jour de sa politique de défense, afin d’accroître l’état de préparation, la résilience et la pertinence des Forces armées canadiennes
.
Inquiétude et déception
Le document issu du Pentagone, dont Radio-Canada n’a pu obtenir copie, indique que l’inquiétude et la déception quant à l’implication militaire du Canada sont partagées par d’autres partenaires internationaux.
L’Allemagne craindrait que le Canada ne puisse pas maintenir son aide à l’Ukraine tout en répondant aux exigences de l’OTANterrible tremblement de terre qui a secoué le pays en février dernier.
en matière de défense. De son côté, la Turquie serait déçue par le refus des militaires canadiens d’aider au transport humanitaire à la suite duHaïti serait aussi frustré par la réticence du Canada à mener une mission internationale dans son pays, qui est secoué par une violente crise politique et humanitaire.
Avec la guerre en Ukraine et les menaces grandissantes à la sécurité internationale, l’OTAN
avait augmenté à 2 % du PIB la contribution des pays membres. Selon le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, cette nouvelle norme deviendra bientôt une condition minimale et non un plafond d’investissement pour les 31 pays membres.Au cours des 26 dernières années, les dépenses militaires du Canada n’ont pas excédé 1,4 % du produit intérieur brut. En mars, un rapport de l’OTAN
signalait que les dépenses du Canada en matière de défense étaient de 1,29 % de son PIB lors de l’exercice financier 2022-2023.En plus d’être alliés à l’OTAN
, le Canada et les États-Unis collaborent à la défense du continent nord-américain au sein du NORAD . Depuis plusieurs années, Washington presse Ottawa d’augmenter ses dépenses pour assurer la défense du territoire contre la menace posée par la Russie et la Chine.En début de semaine, 60 personnalités politiques et militaires influentes au Canada ont signé une lettre exhortant le gouvernement Trudeau à prendre la sécurité nationale plus au sérieux et à réinvestir dans la défense.