Face-à-face entre Joe Biden et Xi Jinping dans un contexte mondial tendu

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Le président américain, Joe Biden, et son homologue chinois, Xi Jinping, doivent se rencontrer mercredi en marge du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) à San Francisco. La dernière visite de Xi Jinping aux États-Unis remontait à 2017 à Mar-a-Lago, la résidence floridienne de Donald Trump, qui était alors président.

Depuis, il y a eu la pandémie, la guerre en Ukraine et le conflit au Proche-Orient, et les relations sino-américaines n’ont jamais été aussi tendues.

À l’approche de ce tête-à-tête, les deux leaders se sont entendus sur l’importance de maintenir une bonne communication. Après tout, ils dirigent les deux plus grandes puissances économiques au monde.

Aujourd’hui, on veut rebâtir les ponts, affirme le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, ou à tout le moins rétablir les canaux de communications entre les deux pays.

Les deux hommes se connaissent depuis 2011. À l’époque, Joe Biden était en visite officielle à Pékin, alors qu’il était vice-président, et Xi Jinping était le numéro deux du Parti communiste chinois.

Ils ont une relation complexe et compétitive qui peut facilement virer en conflit ou en confrontation, donc nous devons gérer cette relation de manière efficace. C’est la plus grande responsabilité du président.

Diplomatie intense

La rencontre entre les deux dirigeants devrait durer quatre heures. Au menu : le conflit au Proche-Orient, l’invasion russe en Ukraine, la question de Taïwan, l’intelligence artificielle et la crise du fentanyl.

Selon un haut responsable américain, on veut favoriser entre les deux pays une compétition responsable qui ne doit pas tourner au conflit. Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche parlait lundi de diplomatie intense.

Sur la question du fentanyl, un accord pourrait être signé lors de ce sommet pour favoriser davantage de coopération entre les deux pays et établir un groupe de travail conjoint pour s’attaquer au problème.

San Francisco, la ville hôte du sommet de l’APEC, compte d’ailleurs en moyenne deux décès par jour liés à une surdose de fentanyl.

Une personne tenant un drapeau des États-Unis se tient à côté d'un haut grillage.

À proximité du centre des congrès où se tient le sommet de l’APEC, de hauts grillages séparant les trottoirs de la rue ont été érigés.

Photo : Radio-Canada / Azeb Wolde-Giorghis

Forte sécurité à San Francisco

Alors que se tient ce sommet de l’APEC, San Francisco est méconnaissable. La ville s’est transformée en véritable forteresse. Autour du centre des congrès Moscone, de hauts grillages ont été érigés, séparant les trottoirs de la rue. Les centaines de sans-abri qui avaient pris logis sur place se sont volatilisés.

La plupart des rues sont fermées, et seuls les policiers et les dignitaires peuvent y circuler. Mais qu’est-ce qui se passe? demandait mardi une jeune passante, à proximité du centre des congrès. Je suis obligée de marcher trois coins de rue pour pouvoir traverser la rue.

Les services de sécurité sont sur le qui-vive; on veut éviter tout débordement lors de ce sommet.

Haut dispositif de sécurité devant le centre de congrès Moscone à San Francisco

Un haut dispositif de sécurité a été érigé devant le centre des congrès Moscone, qui accueille le sommet de l’APEC.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Richard

Menace géopolitique

La Chine demeure l’un des rares points de convergence entre les démocrates et les républicains.

Selon le républicain Mike Gallagher, qui dirige le comité bipartisan sur le Parti communiste chinois, la Chine est la plus grande menace géopolitique de l’histoire des États-Unis.

Les pays des Five Eyes, qui regroupent les services de renseignement et de sécurité nationale des États-Unis, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et de l’Australie, accusent Beijing d’effectuer des vols de propriété intellectuelle et d’utiliser l’intelligence artificielle pour espionner des nations.

En 2011, Joe Biden avait décrit Xi Jinping comme étant quelqu’un qui n’a pas une once de démocratie en lui. Le président américain lui aurait dit, à l’époque, que les États-Unis se résument en un seul mot : possibilities (opportunités).

Les deux dirigeants auront l’occasion d’améliorer leur relation, pour qu’au moins à la prochaine crise, les canaux de communications soient rétablis.

Source :Radio Canada

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