Détection d’un nombre record de sursauts radio rapides

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Ces observations ont été réalisées grâce à l’Expérience canadienne de cartographie de l’intensité de l’hydrogène (CHIME). Elles sont décrites dans un article publié dans The Astrophysical Journal (Nouvelle fenêtre) (en anglais).

Illustration artistique montrant le chemin parcouru par un sursaut radio rapide depuis une lointaine galaxie hôte jusqu’à la Terre.

Illustration artistique montrant le chemin parcouru par un sursaut radio rapide depuis une lointaine galaxie hôte jusqu’à la Terre.

Photo : ESO/M. Kornmesser

Les SRR sont de courtes impulsions d’ondes radio, très énergétiques, mais aussi très brèves (elles ne durent que quelques millisecondes) en provenance de sources situées bien au-delà de notre galaxie, la Voie lactée. En fait, elles émettent autant d’énergie en une milliseconde que le Soleil en 10 000 ans.

Un premier cas de succession de SRR avait été observé en 2007, et sa source, une lointaine galaxie naine, avait été déterminée en 2017.

Depuis ce moment, la détection d’une cinquantaine de SRR a été confirmée.

Repère

  • CHIME est situé à l’Observatoire fédéral de radioastrophysique installé dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique.
  • Le télescope est constitué de quatre cylindres en U de 100 mètres de longueur.
  • L’espace qu’il occupe équivaut à celui de cinq patinoires de la LNH.
  • Depuis septembre 2017, il scrute quotidiennement le ciel de l’hémisphère Nord, à la recherche de SRR.

Cerner les origines des SRR

Les nouvelles informations recueillies par CHIME pourraient aider les scientifiques à trouver l’origine de ces mystérieux phénomènes cosmiques.

Nous avons passé les données au peigne fin pour trouver toutes les sources de SRR répétitifs détectées jusqu’à présent, y compris les moins évidentes, affirme Ziggy Pleunis, auteur principal de l’article, dans un communiqué publié par l’Université McGill.

« Nos nouveaux outils sont cruciaux pour l’étude, car ils nous permettent de calculer avec précision la probabilité que l’apparition de plusieurs explosions à un même point ne soit pas une simple coïncidence. Ils seront certainement très utiles pour d’autres études de même nature. »

— Une citation de  Ziggy Pleunis, doctorant à l’Université McGill et boursier postdoctoral à l’Institut Dunlap d’astronomie et d’astrophysique

En outre, ces récentes détections permettront d’analyser un grand nombre de SRR répétitifs dans le détail inégalé dans l’ensemble du spectre électromagnétique. Elles pourront peut-être même permettre de répondre à une grande question : les SRR répétitifs et non répétitifs proviennent-ils de différentes populations? résume Aaron Pearlman, coauteur de l’article et boursier postdoctoral du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologie (FRQNT) à l’Institut spatial Trottier de McGill.

Un mystère astronomique

Les origines des SRR restent inconnues, mais les scientifiques savent qu’ils proviennent de galaxies situées bien au-delà de la Voie lactée et qu’ils sont probablement produits à partir des cendres d’étoiles mortes.

Les résultats de la présente étude montrent que tous les SRR seraient répétitifs, et non pas ponctuels comme on le pensait jusqu’à présent. En effet, de nombreux SRR a priori ponctuels sont en fait étonnamment peu actifs : ils produisent moins d’une explosion par semaine, et on ne les aurait pas observés assez longtemps pour détecter une deuxième explosion, notent les chercheurs dans le communiqué.

« Les SRR sont vraisemblablement produits par ce qu’il reste des étoiles après leur explosion. »

— Une citation de  Ziggy Pleunis

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p class= »e-p »>En étudiant de près les sources de SRR répétitifs, nous observerons les environnements dans lesquels se produisent ces explosions afin de mieux comprendre les dernières phases de la vie d’une étoile. Nous en apprendrons plus sur les matières expulsées avant et pendant la mort d’une étoile, lesquelles retournent dans les galaxies où se produisent les SRR, souligne Ziggy Pleunis.

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Source :Radio Canada

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