
Ces casques disponibles depuis quelques mois dans certains CHSLD, comme à Saint-Apollinaire, ne font que des heureux.
Le paysage est très beau. C’est des fleurs puis tout ça. Nous autres, ici, c’est pas fleuri comme ça!
, lance une résidente, munie du casque. J’ai aimé ça, mais j’avais peur
, admet une femme en riant, qui venait tout juste de troquer l’hiver pour replonger dans l’été.
Et il n’y a pas que les bénéficiaires qui s’émerveillent devant ces images, parfois un peu déroutantes pour les résidents. Louis-Frédéric Lessard est conseiller en milieu de vie pour le CISSS Chaudière-Appalaches, il est épaté par les résultats.
« Des gens qui sont plutôt immobiles qui vont tenter de se lever les pieds pour ne pas toucher à l’eau ou essayer de s’avancer pour aller toucher une fleur, aller toucher un brin d’herbe. »
J’ai vu des résidents réagir tellement bien à ça! Donc, sortir un petit peu de la coquille, recommencer à bouger, à essayer de parler, à nommer des choses, à toucher, donc ça amène effectivement quelque chose de très beau pour nos résidents
, ajoute M Lessard, convaincu par les bienfaits de cette technologie.
Une expertise du Québec
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p class= »e-p »>Le casque, qui coûte environ 1000 $, est lié à une application développée par un organisme québécois, Super sublime, qui capte des lieux en très haute résolution et à 360 degrés.
Il permet d’offrir une immersion complète en nature.
On se dit, bon, un casque de réalité virtuelle, c’est une « bébelle », mais dans le fond, c’est une bébelle qui permet à des jeunes de s’évader dans des milieux imaginaires incroyables, croit le directeur général de Super Sublime, Jean-François Malouin. Imaginons ce que ça peut faire à des gens qui sont pognés entre quatre murs à longueur de journée.
Actuellement, l’application propose de s’échapper en nature. D’autres destinations plus internationales seront téléversées, mais pour le moment les aînés découvrent des paysages québécois.
À terme, le projet permettra de mettre en place deux casques dans l’ensemble des 29 centres d’hébergement de Chaudière-Appalaches.
Avec les informations de Philippe L’Heureux