Des journalistes demandent la libération de leur confrère Evan Gershkovich

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Nous sommes choqués et consternés par l’arrestation de notre collègue Evan Gershkovich et par les accusations portées contre lui, écrivent les signataires à l’attention de Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.

Les auteurs demandent aux autorités russes d’abandonner ces charges et de libérer immédiatement Evan Gershkovich. L’accusation d’espionnage a déjà été qualifiée de ridicule par la Maison-Blanche, et l’arrestation du journaliste, d’inacceptable.

Âgé de 31 ans, le reporter pour le quotidien américain The Wall Street Journal a été arrêté le 30 mars pendant un reportage à Ekaterinbourg, dans l’Oural. Le Kremlin affirme qu’il a été interpellé en flagrant délit d’espionnage, sans avancer de preuves en ce sens, le dossier étant classé secret.

Impressionnante carrière

Nous ne doutons pas que le seul but et la seule intention de son travail étaient d’informer ses lecteurs de la réalité actuelle en Russie, écrivent en appui ses confrères, tous dotés d’une expérience de travail journalistique en Russie.

Pour la défense du détenu, les auteurs de la lettre rappellent sa longue et impressionnante carrière de journaliste et expriment leur confiance quant aux intentions d’Evan Gershkovich : informer ses lecteurs de la réalité actuelle en Russie.

À une période où les rapports tendus entre les États-Unis et la Russie s’enflamment autour la guerre en Ukraine, les signataires tiennent à rappeler que la recherche d’informations, même si elle implique de contrarier des intérêts politiques, fait d’Evan non pas un criminel ou un espion, mais un journaliste.

« Le journalisme n’est pas un crime. »

— Une citation de  284 journalistes et anciens correspondants en Russie, dans une lettre ouverte

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p class= »e-p »>Selon eux, cette arrestation envoie un signal inquiétant et dangereux sur le mépris de la Russie pour les médias indépendants et témoigne de l’indifférence à l’endroit du sort d’un jeune journaliste talentueux et honnête.

Parmi les signataires, le premier est arrivé à Moscou en 1964 et le plus récent a quitté la Russie au cours des dernières semaines. Trois journalistes de Radio-Canada y figurent aussi : la correspondante Tamara Alteresco, le reporter national Jean-François Bélanger et l’ancien journaliste Raymond Saint-Pierre.

L’ONG Reporters sans frontières a elle aussi réagi sur le cas Gershkovich en déclarant s’alarmer de ce qui semble être une mesure de représailles.

Presse ciblée

Cette arrestation est survenue dans un contexte de répression accrue contre la presse en Russie depuis l’offensive en Ukraine, qui a fortement tendu les rapports entre Moscou et Washington.

Interrogé en Commission permanente sur le renseignement, le directeur de la CIA, William Burns avait confirmé en mars 2022 que le gouvernement russe était responsable de la mort de nombreux journalistes qui ont critiqué le gouvernement russe.

L’entraide au sein de la profession s’est toutefois illustrée à plusieurs reprises, notamment après le coup d’éclat télévisé de la journaliste russe Marina Ovsiannikova, qui a été aidée dans sa fuite rocambolesque du pays et recrutée par une chaîne d’information allemande.

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Source :Radio Canada

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