
L’événement marque le 20e anniversaire du lancement de l’orbiteur Mars Express, une mission visant à prendre des images tridimensionnelles de la surface de la planète afin de l’observer dans ses moindres détails.
Mises à jour toutes les 50 secondes environ, ces images sont transmises directement par la caméra de surveillance visuelle de l’orbiteur martien.
« C’est une vieille caméra, initialement prévue à des fins techniques, à une distance de près de trois millions de kilomètres de la Terre. »
Pour être honnête, nous ne sommes pas certains à 100 % que cela fonctionnera
, modère James Godfrey, responsable des opérations spatiales au centre de contrôle des missions de l’ASE à Darmstadt, en Allemagne.
Une première spatiale
Habituellement, lorsque nous observons des images de Mars, elles ont été prises quelques jours auparavant
, a déclaré James Godfrey.
« Je suis impatient de voir Mars telle qu’elle est aujourd’hui – aussi proche que possible d’un « maintenant martien ». »
La plupart des observations et des données recueillies par les engins spatiaux sont effectuées pendant des périodes où ils ne sont pas en contact direct avec l’antenne d’une station terrestre.
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p class= »e-p »>Ainsi, ces images sont entreposées jusqu’à ce qu’elles puissent être renvoyées vers la Terre.
Selon la position de Mars et de la Terre sur leur orbite autour du Soleil, les messages qui voyagent dans l’espace peuvent prendre de 3 à 22 minutes.
Pour lancer la diffusion en direct, l’ASE
estime qu’il faudra environ 17 minutes pour que la lumière nécessaire à la formation des images voyage directement de Mars à la Terre, puis une minute de plus pour passer par les câbles et les serveurs au sol.Nous n’avons jamais rien tenté de tel auparavant, c’est pourquoi les temps de parcours exacts des signaux au sol restent quelque peu incertains
, a déclaré l’agence dans un communiqué.
Mars Express
Lancée le 2 juin 2003 pour deux ans, la sonde européenne Mars Express se composait au départ d’un orbiteur, qui transportait sept instruments de télédétection et d’observations, et d’un atterrisseur, le Beagle 2.
Mars Express a envoyé son premier signal depuis son orbite autour de la planète le 25 décembre 2003. Ensuite, les tentatives de communication avec Beagle 2, qui devait se poser sur Mars également le jour de Noël 2003, n’ont pas abouti. La mission Beagle 2 a été déclarée définitivement perdue le 6 février 2004.
Quant à l’orbiteur, il a commencé ses observations scientifiques comme prévu en janvier 2004. Il étudie depuis l’atmosphère de Mars la structure de la planète et sa géologie.
Principales réalisations
Les données transmises par son spectromètre infrarouge Omega ont permis d’établir la présence de minéraux se formant uniquement après l’exposition prolongée de roches volcaniques à l’eau.
Son capteur radar Marsis a détecté de l’eau sous la forme de dépôts de glace souterrains.
Sa caméra stéréo haute résolution a cartographié près de 90 % de la surface de la planète.