De mystérieuses zones cachées de pouponnières d’étoiles révélées

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En combinant plus d’un million d’images, l’astronome Stefan Meingast et ses collègues de l’Université de Vienne en Autriche ont créé VISIONS, un vaste atlas infrarouge de cinq pouponnières d’étoiles.

Image montrant la région L1688 dans la constellation d'Ophiuchus.

Cette image montre la région L1688 dans la constellation d’Ophiuchus.

Photo : ESO/Meingast et al.

Ces régions de formation d’étoiles se trouvent dans les constellations d’Orion, d’Ophiuchus, du Caméléon, de la Couronne australe et du Loup qui sont situées à moins de 1500 années-lumière de notre système solaire.

L'objet HH 909 A dans la constellation du Camaeleon.

Cette image montre l’objet HH 909 A dans la constellation du Camaeleon. Les observations infrarouges à l’origine de cette image révèlent de nouveaux détails dans les régions de formation d’étoiles qui sont habituellement masquées par les nuages de poussière.

Photo : ESO/Meingast et al.

Ces grandes mosaïques révèlent de jeunes étoiles en devenir, nichées dans d’épais nuages de poussière, explique l’ESO dans un communiqué.

Dans le brouillard cosmique

L’équipe a capté la lumière provenant des profondeurs des nuages de poussière, qui masquent habituellement les jeunes étoiles les rendant pratiquement invisibles à nos yeux, grâce à une caméra infrarouge embarquée sur le télescope VISTA.

Image de la région Lupus 2.

Cette image montre la région Lupus 2.

Photo : ESO/Meingast et al.

Seules les longueurs d’onde infrarouges nous permettent d’observer ces nuages en profondeur et d’étudier les étoiles en devenir, explique Alena Rottensteiner, doctorante à l’Université de Vienne et coauteure de l’étude publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics (Nouvelle fenêtre) (en anglais).

Cet atlas donne aux astronomes un outil unique pour déchiffrer le casse-tête complexe de la naissance des étoiles.

« Nous pouvons même détecter les sources de lumière les plus faibles, comme des étoiles beaucoup moins massives que le Soleil, révélant des objets que personne n’avait jamais vus auparavant. »

— Une citation de  Stefan Meingast, Université de Vienne

Cela nous permettra de comprendre les processus qui transforment le gaz et la poussière en étoiles, ajoute l’astronome Stefan Meingast, coauteur des travaux.

L'objet HH 909 A dans la constellation du Camaeleon.

Cette image montre l’objet HH 909 A dans la constellation du Camaeleon.

Photo : ESO/Meingast et al.

Le saviez-vous?

300 000 000 000 000 000 000 000. Il y aurait 300 sextillions d’étoiles dans l’Univers regroupées au sein de 2000 milliards de galaxies.

De poussière à étoiles

Les astrophysiciens savent que les étoiles se forment lorsque des nuages de gaz et de poussières s’effondrent sous l’effet de leur propre gravité, mais le processus en action reste cependant mal expliqué.

Les images qui composent l’atlas ont été récoltées sur une période de cinq ans. Elles ont ensuite été assemblées individuellement pour former de grandes mosaïques, qui révèlent de vastes paysages cosmiques.

Ces panoramas détaillés présentent des taches sombres de poussière, des nuages brillants, des étoiles naissantes et les lointaines étoiles de la Voie lactée en arrière-plan, note le communiqué.

Puisque les mêmes régions ont été observées à plusieurs reprises, les données récoltées permettront aux astronomes d’étudier la façon dont les jeunes étoiles se déplacent.

« Nous pouvons suivre de jeunes étoiles pendant plusieurs années, ce qui nous permet de mesurer leur mouvement et d’apprendre comment elles quittent leurs nuages parents. »

— Une citation de  João Alves, Université de Vienne et chercheur principal
Image montre l'objet IRAS 11051-7706 dans la constellation du Caméléon.

Cette image montre l’objet IRAS 11051-7706 dans la constellation du Caméléon.

Photo : ESO/Meingast et al.

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Visions d’avenir

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p class= »e-p »>L’atlas VISIONS sera un document important de référence pour la communauté astronomique dans les prochaines années. Il jette les bases des observations que permettront d’autres télescopes tels que le Télescope géant européen de l’ESO, actuellement en construction au Chili, qui doit entrer en service à l’horizon 2027.

L’ELT nous permettra de zoomer sur des régions spécifiques avec un niveau de détail sans précédent, ce qui nous donnera une vue rapprochée inédite de chacune des étoiles qui s’y forment actuellement, conclut Stephan Meingast.

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Source :Radio Canada

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