
Multi potentielle, Deborah Mutund est une personnalité publique avec une personnalité sans pareil. Originaire du Congo, elle grandit en Côte d’Ivoire avant de s’installer en Afrique du Sud où elle entame sa carrière de mannequin grande taille. Aujourd’hui, entrepreneure dans le secteur de la beauté, de la mode, animatrice TV, consultante en relations publiques. Aujourd’hui, la rédaction l’invite à raconter son histoire, dans des lexiques plus confiants et plus sensibles. Entretien avec notre cover girl de mars-avril 2022.
ELLE CI : Au regard de cette description susmentionnée, qu’avons-nous oublié de mentionner à votre sujet ?
Deborah : Ça en fait des casquettes ! (rires). Je suis actrice, j’ai eu la chance de faire mes débuts dans « Les Coups de la vie » sur A+, une magnifique expérience qui m’a permis de me rendre compte que l’acting est également une activité qui me plait !
Le projet que je porte cette année me tient à cœur. Je m’apprête à lancer une plateforme de coaching pour accompagner les femmes à utiliser et déployer leur potentiel. Elle va s’appeler #DéborahMeets et c’est une exclu pour toi Elle CI. (Sourire). On parlera de développement personnel, de confiance en soi et de gestion d’image. Je prépare un event à Abidjan dans quelques semaines, on pourra en reparler très vite. Je suis une femme, une sœur, une fille et une amie. Je me définis également par toutes les interactions que j’ai avec les personnes que je rencontre. Je suis une voyageuse, j’aime découvrir de nouveaux horizons.
ELLE CI : Comment êtes-vous devenue Ambassadrice du Body Positive ?
Déborah : Très bonne question. Je ne saurai vous dire précisément. J’ai toujours été engagée. Si je n’avais pas été dans la communication, j’aurais voulu être avocate pour défendre des causes qui me sont chères. Avec le temps, les expériences dans le mannequinat et mes prises de parole, les femmes et les hommes que j’ai rencontrés m’ont donné cette étiquette-là. Je ne l’ai pas refusée car elle rend bien compte de mon engagement.
Mon corps et mon image sont devenus vecteurs de ce message et je suis ravie quand je reçois des messages d’abonnés ou des commentaires après des émissions de femmes qui me disent « Merci Déborah, te voir me permet de me dire que moi aussi je peux. Je peux oser être moi. »
ELLE CI : Avez-vous un mentor, une inspiration ?
Déborah : Oui c’est un ange gardien. Je l’appelle affectueusement « parrain » et depuis mes 18 ans il me conseille et m’aiguille dans plusieurs choix de ma vie. C’est un ami, un grand frère de longue date et il m’a énormément appris sur l’humilité, la valeur du travail et l’importance pour une femme de se développer par elle-même, sans dépendre d’un homme. Il me lira et se reconnaîtra. Il est important de savoir s’entourer d’ainé pour mieux appréhender certains défis de la vie.
ELLE CI : Comment préparez-vous votre peau au quotidien ? (beauty tips)
Déborah : Je m’hydrate énormément. 1,5 litre d’eau par jour (c’est un défi quotidien). Ma dermatologue m’a aidé à concevoir une routine quotidienne pour ma peau : crème de jour, sérum, crème solaire et crème de nuit. Il faut nourrir sa peau et s’hy-dra-ter !
ELLE CI : Quelle place accordez-vous à votre image et personal branding ?
Déborah : J’ai fait des études de communication et je travaille à la télévision. Je sais à quel point l’image est importante. Elle façonne les opinions et vous sert souvent de carte de visite. Vous devez parler de vos accomplissements et exprimer votre personnalité. Mon image a contribué à ma réussite professionnelle, mon image me permet de gagner des contrats aujourd’hui. Ayez une image qui reflète la réalité. L’authenticité paye toujours. Je veux le faire comprendre à d’autres hommes et femmes et c’est également un des objectifs de #DMMeets dont je vous ai parlé tout à l’heure. Donner les clés pour faire de votre image une véritable ressource pour vous, sans travestir.

The g.h.o.s.t_ELLE CI : Parlez-nous de votre relation avec votre corps
Déborah : Comme toute relation il y a des jours avec et des jours sans. Il y a des évolutions. Le corps de mes 20 ans n’est pas celui que j’ai aujourd’hui et ne sera pas le même si je deviens maman demain. Mon corps je l’accepte. Quand quelque chose ne me plait pas je travaille pour le changer, en reprenant le sport en faisant attention à mon alimentation. Je le chouchoute avec des soins, des gommages et je fais beaucoup de yoga. Mon corps porte aussi tous mes souvenirs positifs comme négatifs et me permet de me rappeler de tout ce que j’ai traversé. Mon corps me tient et me porte et rien que pour ça je le remercie chaque jour.
ELLE CI : Comment avez-vous acquis cette confiance en vous ? Quel conseil donneriez-vous à une jeune fille en quête de confiance en soi et d’estime de soi ?
Déborah : Je lui dirai de se regarder chaque matin devant le miroir et de se complimenter. Ses cheveux, ses yeux, son sourire. Je lui dirai que Dieu l’a faite unique et rien que pour ça elle doit se lever la tête haute chaque matin. Je lui dirai de suivre des femmes qui l’inspire, pour qu’elle trouve en elle une source de motivation et qu’elle cherche dans différents profils ce qu’elle aspire à être demain. Je lui dirai de ne pas se comparer à d’autres femmes. Je lui dirai de ne pas chercher à devenir une réplique de quelqu’un d’autre et que l’authenticité est la véritable beauté aujourd’hui.
ELLE CI : Un événement ou une date qui a bouleversé votre vie
Déborah : Le 30 janvier 2022. Il y aura un avant et un après. J’ai perdu ma grande sœur, Tania. Celle dont j’étais le plus proche, qui me comprenait sans que j’aie à parler et qui était ma meilleure avocate. Elle me manque chaque jour. Son absence fait mal et chaque jour je veux juste continuer à faire vivre son héritage. Je lui dédie cette couverture car elle aurait été tellement fière de moi.
ELLE CI : Comment aimeriez-vous voir l’industrie de la beauté évoluer ?
Déborah : Un seul mot : diversité. L’industrie de la beauté et de la mode doit nous ressembler. Nous sommes celles qui mettons de l’argent pour qu’elle tourne et nous devons nous reconnaître dans ce qu’elle nous montre et nous propose. Je suis contente de voir que Rihanna avec Fenty Beauty par exemple a réussi à montrer des corps et des carnations différentes. Cela a été un véritable game changer et toute l’industrie s’est alignée. C’est mon combat. Faire de la place à des profils divers et variés et lutter contre l’uniformisation et la promotion d’une seule beauté.
ELLE CI : Un conseil pour les jeunes filles qui te regardent et qui t’admirent ?
Deborah : Cultivez votre différence. Je pense que c’est essentiel. Vous n’avez pas à ressembler à Kim Kardashian ou Rihanna. Elles peuvent vous inspirer mais vous devez toujours garder votre personnalité, ce petit truc qui vous fera vous démarquer. Une tache de naissance, un sourire, une dentition, une carnation de peau. La beauté est plurielle et ce qu’on pointe du doigt sur vous est souvent votre signature inimitable. Le monde serait bien trop ennuyeux si nous nous ressemblions tous.
ELLE CI : Quelle est votre rubrique préférée sur ELLE Côte d’Ivoire ? Et comment pensez-vous embrasser cette posture de « role model » durant ces 3 prochains mois ?
Déborah : Ma rubrique préférée sur Elle Côte d’Ivoire est la rubrique « Femmes à suivre ». Je suis toujours inspirée et fière de découvrir des parcours de femmes qui sont de véritables modèles d’inspiration. Salima Rhadia Mukansanga, la première femme arbitre de la dernière CAN, Samantha Biffot la réalisatrice de la série à succès « Mami Watta » qui est sur nos écrans en ce moment. ! Je retiens une seule chose : Cinéma, sport, BTP, finance, média, numérique, nous pouvons être tout ce que nous désirons être et le champ des possibles est immense.
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