
L’analyse des conditions de financement dans l’UMOA (Union monétaire Ouest Africaine) révèle que le coût du crédit bancaire s’est nettement renchéri au cours des derniers mois.
Pour preuve, le taux d’intérêt débiteur moyen pratiqué par les établissements de crédit de l’Union est passé de 6,26% en août 2021 à 6,45% en août 2022, soit une hausse de 19 points de base en glissement annuel, selon les données de la BCEAO.
Cette hausse du coût du crédit pourrait être expliquée par le relèvement à deux reprises du taux directeur de la Banque centrale (le taux d’intérêt minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité + le taux du guichet de prêt marginal) depuis le début de l’année 2022 pour contrer l’inflation.
Dans le détail, on observe une augmentation du coût du crédit bancaire en Guinée-Bissau (9,24% contre 9,12% il y a un an), au Sénégal (5,67% contre 5,60%) et au Burkina (7,08% contre 6,76%). En revanche, une baisse du coût du crédit a été observée au Togo (7,30% contre 7,85%), au Bénin (7,33% contre 7,91%) et au Mali (7,45% contre 7,70%).
Parallèlement, le taux d’intérêt moyen créditeur qui est la rémunération des dépôts a enregistré une légère augmentation de 2 points de base, passant de 5,28% en août 2021 à 5,30% en août 2022.