Introduction
Je lis et entends, comme tout militant du PDCI-RDA, beaucoup de prose et de bruits, souvent assourdissants, concernant les tractations autour du XIIIème congrès extraordinaire électif du vieux-parti prévu pour le samedi 16 décembre 2023. En vérité, le sujet n’intéresse pas que les militants du PDCI-RDA. Ce rendez-vous, qui fait l’objet d’un dossier à la une de Fraternité Matin du lundi 30 octobre 2023, est historique pour la Côte d’Ivoire toute entière. Pour ma part, l’équation se résume en deux hypothèses simples : si nous nous trompons d’adversaire, nous perdrons la présidentielle de 2025 ; et si nous perdons la présidentielle de 2025, le PDCI-RDA disparaîtra. Mesure-t-on suffisamment le fait que nous n’avons même plus de groupe parlementaire au Sénat ? Avons-nous conscience que le fait de perdre autant de postes politiques locaux et nationaux (maire, président de région, sénateur, voire député) nous affaiblit terriblement. On peut opiner autant qu’on veut ! Oui, on sait tous – on ne devrait plus s’en étonner ! – que le RHDP a tout simplement triché, avec sa CEI aux ordres et ses autres acolytes du système étatique, notamment ses commandants de cercle, qui lui ont permis de mettre en œuvre sa stratégie électorale basée sur la transhumance, le convoyage, l’achat de conscience et le clientélisme. Mais, la réalité politique est qu’au regard des résultats électorauxpubliés et en considérant qu’une formation politique est officiellement représentative par le nombre de ses élus, le PDCI-RDA est devenu un parti rabougri, tout au moins quantitativement. Si nous voulons remonter rapidement la pente, nous devons penser uniquement au parti, au pays, aux Ivoiriens, et je veux bien croire que tous nous sommes sur la même longueur d’onde. Aujourd’hui, force est de constater qu’il urge de trouver, en notre sein, un véritable champion qui peut changer la donne et nous faire revenir au pouvoir d’Etat.
A mon sens, il n’y a pas à chercher midi à quatorze heures : notre homme, la personne qu’il faut à la place qu’il faut, l’homme de la situation, c’est Tidjane Thiam. Ecce Homo ! Qu’on ne me dise surtout pas qu’il n’y a pas d’homme providentiel, de messie politique. Nous parlons tout de même du pays de Félix Houphouët-Boigny et de son meilleur disciple, Henri Konan Bédié, deux hommes providentiels par essence et par excellence. Oui, je crois en Tidjane Thiam, notre Tithi national, comme Président du PDCI-RDA et Président de la République de Côte d’Ivoire. Voici mes arguments :
- Parce qu’il a une vision audacieuse pour la Côte d’Ivoire.
Le PDCI-RDA a besoin d’un président visionnaire, n’appartenant à aucun clan au sein de notre famille politique, au-dessus de la mêlée confligène pour ne pas dire conflictuelle et au-dessus des besoins alimentaires.Le PDCI-RDA, aujourd’hui plus que jamais à la croisée des chemins, a besoin d’un leader politique de haut niveau, un top manager capable d’analyser et de déchiffrer les codes du logiciel de la politique nationale et internationale, notamment la géopolitique, la géostratégie, et la géo-économie. C’est une exigence non seulement pour la performance et la compétitivité du PDCI-RDA sur la scène ivoirienne, mais également pour son rayonnementet son attractivité sur l’arène politique mondiale.En vérité, Si nous voulons un parti fort et conquérant, il nous fautun leaderporteur d’une vision audacieuse etproposant une offre adaptéeà la donne actuelle, un leader capable de nous sortir de la gestion émotionnelle, du management à vue, et de mettre en place une gestion basée sur les résultats avec des objectifs clairement prédéfinis, somme toute un génie de la prospective. C’est justement la raison pour laquelle la Côte d’Ivoire a besoin d’un homme de vision comme Tidjane Thiam.
La vision de Tidjane Thiam pour la Côte d’Ivoire, c’est « une Côte d’Ivoire, maîtresse de son destin », selon ses propres mots. Tidjane Thiam rêve d’une Côte d’Ivoire« avec des Ivoiriens et Ivoiriennes heureux qui croient en l’aveniret qui peuvent penser légitimement que leur vie a été meilleure que celle de leurs ancêtres et que leurs enfants auront une vie encore meilleure qu’eux. » Pour Tidjane Thiam, être maître de son destin constitue la clé, le sésame. Car, c’est ce qui fait la différence entre les pays. Selon lui, il y a deux catégories de pays : les pays qui subissent, parce que leur destin leur échappe et les pays qui sont maîtres de leur destin. Certes, comme les individus, les pays ne peuvent pas être maîtres des événements, en raison de leur caractère aléatoire qui fait qu’ils vont toujours subir des chocs. Mais, les pays qui veulent maîtriser leur destindoivent être préparés à réagir. S’ils ne peuvent pas contrôler les événements, ilsdoivent pouvoirdécider et contrôler comment réagir aux événements. Dans cette optique, Tidjane Thiam estime que la Côte d’Ivoire doit développer cette capacité à réagir aux temps, faits et circonstances, cette résilience.
Pour ce faire, notre pays a besoin préalablement de l’union de ses fils et filles, l’union de ses ethnies, telle que prônée par le Président Félix Houphouët-Boigny, à travers sa devise « Union-Discipline-Travail ». L’union n’est pas suffisante, mais elle est nécessaire.Car sans l’union, dans la désunion, on est sûr d’échouer. C’est pour cela que Tidjane Thiam s’est toujours opposé aux discours qui divisent, aux actions qui divisent, parce qu’elles coûtent extrêmement cher.Peut-être pas à court terme. Mais à long terme, quand, en tant que société, en tant que pays, on veut faire face à des défis – et il y en aura toujours – les chances de réussir sont quasi-nulles, lorsque l’union fait défaut.Pour Tidjane Thiam, c’est l’union qui fait la valeur première des pays. Car, elle détermine l’esprit des peuples, la solidité des nations. L’illustration parfaite de la puissance de l’union, c’est Israël et le peuple juif, dont devrait s’inspirer la Côte d’Ivoire, en raison de leur résilience légendaire. Pour arriver à cela, il faut investir dans le capital intellectuel et promouvoir les valeurs, afin de devenir une terre d’innovation.
- Parce que, brillant et compétent, il est le modèle dont a besoin la Côte d’Ivoire.
Demandez au citoyen ivoirien lambda. Il vous dira qu’on est tous fatigué de faire l’apologie des cancres, du règne de la médiocratie, dans ce pays. Avec Tidjane Thiam,l’aspiration profonde des Ivoiriens à la méritocratie, mais surtout à l’égalité des chances, sera une réalité. Car, Tidjane Thiam,c’est le symbole même de l’excellence,une perle rare, un patrimoine d’une valeur inestimable pour la Côte d’Ivoire : il suffit de rappeler qu’il est le premier Ivoirien à réussir le concours d’entrée à l’Ecole polytechnique de Paris, en 1982, d’où il sort diplômé en 1984, qu’il est ingénieur de l’Ecole nationale supérieure des Mines de Paris, auréolé de la distinction de major de la promotion 1986, et titulaire d’un MBA de l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD). Mais notre champion n’a pas été qu’un brillant étudiant, il est également un technocrate compétent universellement reconnu.
Oui, Tidjane Thiam, c’est aussi la compétence, l’expérience de la gouvernance au plus haut niveau. Que ce soit au niveau national ou international, l’homme excelle. Que ce soit dans le secteur public ou privé, l’homme prouve. Cette qualité de l’homme est à souligner, parce que la vision sans action n’est qu’un rêve, tout comme la puissance sans la maîtrise. Tidjane Thiam possède la compétence pour mettre en œuvre sa vision, afin de la transformer en réalité. Son curriculum vitae, son parcours, son réseau, son carnet d’adresses plaident pour lui plus que quiconque parmi les candidats potentiels déclarés ou non à la présidence du PDCI-RDA. N’est pas pressenti pour diriger le FMI en qualité de directeur général ou le ministère de l’Economie et des Finances de la grande France qui veut ! Non, ce n’est pas par hasard que l’ancien consultant et dirigeant de McKinsey et ancien membre de l’équipe dirigeante d’Aviva est devenu le premier dirigeant noir d’une entreprise duFinancial Times Stock Exchange, FTSE 100, l’indice-phare de la Bourse de Londres. Non, ce n’est paspar chance que l’ancien directeur général du Bureau national d’Etudes techniques et de Développement(BNETD – DCGTx), et ancien ministre du Plan et du Développement, sous Henri Konan Bédié, est devenu ancien directeur général de Prudential, directeur général de Crédit Suisse et administrateur du groupe Kering. On ne devient pas membre du conseil consultatif de l’Institut de la Banque mondiale ou de l’Africa Progress Panel, Président du groupe d’experts de haut niveau sur les investissements dans les infrastructures du G20 du jour au lendemain. Tidjane Thiam fait partie de la crème planétaire des experts en matière de gouvernance dans le monde entier.
A un moment où la Côte d’Ivoire souffre d’une gouvernance approximative niant toutes les valeurs du vivre ensemble, foulant au pied toutes les vertus de la démocratie et paupérisant les Ivoiriens, dont le lot quotidien est la vie chère, Tidjane Thiam est clairement notre champion pour changer la donne. Ici, j’imagine les mauvaises langues arguant qu’il n’a que faire des Ivoiriens qu’il aurait abandonnés, pendant 24 ans, depuis 1999. Est-il besoin de rappeler que l’homme n’est pas parti de son plein gré et qu’il a été chassé par un putsch ? Peut-on légitimement lui reprocher d’avoir refusé de travailler comme premier ministre pour une junte militaire qui venait de renverser son gouvernement, alors qu’il ne faisait qu’obéir à ses principes et convictions d’homme de paix, de dialogue,de démocratie et adepte de la non-violence ? Les militants du PDCI-RDA et les Ivoiriens peuvent se rassurer. Tidjane Thiam connaît son pays, la Côte d’Ivoire, comme sa poche, pour l’avoir sillonné de bout en bout, alors qu’il était patron du BNETD, puis ministre du Plan et du Développement. Il y a ceux qui prétendent connaître le pays, parce qu’ils y vivent chaque jour et il y a ceux qui le connaissent réellement : Tidjane Thiam connaît son pays et reste foncièrement attaché à ses racines ivoiriennes.Mieux, il connaît les Ivoiriens qui sont sa plus grande préoccupation, sa motivation première à briguer les présidences du PDCI-RDA et de la République. Contrairement à ce qu’on veut faire croire, il connaît son peuple et l’aime profondément, ayant été nourri à la sagesse de son grand-père, Félix Houphouët-Boigny, notre père à tous, le père de la Nation.Il n’a jamais caché son attachement pour son pays et ses concitoyens. Il n’a jamais manqué à l’appel de son pays, toutes les fois que la Côte d’Ivoire lui a fait appel. Dans une interview sur RFI diffusée le 7 décembre 2021, il affirmait : « Je suis très attaché à la Côte d’Ivoire. Je suis en contact quotidien avec des gens dans toutes les couches de la société et dans toutes les zones de la Côte d’Ivoire. J’y serai toujours attaché. » Lors d’une autre interview sur NCI, le 13 août 2023, il affirmait avoir toujours été à la disposition de la Côte d’Ivoire : « Jamais mon pays ne m’a fait appel sans que je n’y réponde. » Pour corroborer ses dires, il suffit de rappeler que Tidjane Thiam a été, aux côtés des premiers ministres Tony Blair et Gordon Brown, l’un des acteurs de la remise de dette dont a bénéficié la Côte d’Ivoire en 2010 et a activement contribué à la lutte contre le COVID 19.
- Parce qu’il a les moyens de financer le PDCI-RDA.
En Afrique et même dans les plus grandes démocraties, le premier critère de sélection pour désigner le président d’un parti politique, c’est de posséder une fortune personnelle. Pour diriger le PDCI-RDA, il ne faut pas se voiler la face, il faut avoir beaucoup d’argent ! Il est vrai que 24 ans dans l’opposition, ça use financièrement. Quand un parti qui aspire à accéder à nouveau au pouvoir d’Etat n’arrive à appuyer ses candidats aux élections locales que de la modique somme d’un million de francs CFA, cela en dit long sur sonincapacité financière à soutenir une bataille électorale contre un parti qui est au pouvoir, depuis plus d’une décennie, et qui est déterminé à affamer ses concurrents.
Le PDCI-RDA a peut-être assez d’argent pour vivre, mais pas pour gagner. Cette vérité prend encore plus de relief, au moment où il vient de perdre brutalement son plus grand pourvoyeur de fonds, en termes de ressources financières, en la personne de son emblématique président Henri Konan Bédié. Les cotisations des militants restent trop modestes pour couvrir l’entièreté des charges nécessaires au bon fonctionnement du parti. Pourtant le potentiel existe et est énorme. En effet, le PDCI-RDA possède uneimmense mine d’or inexploitée, à travers les différents mécanismes de levée de fonds. Malheureusement, aucun mécanisme sérieux de levée de fonds n’a été mis en place par le parti. Depuis plusieurs années, le financement du parti est tributaire de la générosité du Président Henri Konan Bédié. L’expérience des dernières années montre qu’il est naïf, pour les partis de l’opposition, de compter sur le financement institutionnel des partis politiques.Dans un système non démocratique comme celui de la Côte d’Ivoire, la subvention étatique peut s’avérer être une arme contre les partis de l’opposition entre les mains du parti au pouvoir. Il suffit que le gouvernement joue sur la périodicité des décaissements pour gripper la machine financière des partis de l’opposition qui base leur stratégie de financement là-dessus. C’est pourquoi, le PDCI-RDA doit pouvoir compter sur ses ressources propres.
Pour exploiter ce colossal potentiel patrimonial et financier, le PDCI-RDA a besoin de s’appuyer sur l’expertise, le savoir-faire de quelqu’un qui a déjà fait ses preuves en matière de finance, d’une personnalité elle-mêmefinancièrement solide, douée d’une haute expertise reconnue en matière de levée de fonds, pour suppléer la disparition de notre bienfaiteur et leader charismatique.Il ne s’agira pas pour Tidjane Thiam de mettre à la disposition du PDCI-RDA toute sa richesse personnelle, même s’il doit, de temps en temps,mettre la main à la poche. Il faut bien qu’il pense à protéger l’héritage de ses enfants ! De toute façon,même si la fortune personnelle de Tidjane Thiampeut suffisamment financer le PDCI-RDA, l’intérêt du parti est de pouvoir s’autofinancer. A ce stade, l’apport de Tidjane Thiam est de mettre à la disposition du parti son capital humain, pour mettre en place des mécanismes de financement pérennes garantissant, bon an mal an, l’autonomie financière du parti.
- Parce qu’il maîtrise les arcanes de la gouvernance mondiale
En ce siècle interconnecté, comment gouverner son peuple si on ne maîtrise pas l’écosystème de la gouvernance mondiale ? Il n’est plus possible de gouverner en autarcie, en vase-clos. Ce fut l’un des grands atouts du Président Félix Houphouët-Boigny, qui a su tirer parti de son immense réseau africain et mondial tissé au fil de ses années de syndicalisme au sein du Syndicat Agricole Africain, de son activisme politique avec la création du RDA et de sa longévité dans le gouvernement français. Ce fut également un précieux atout pour son dauphin et successeur, Henri Konan Bédié, qui a su tirer un large profit de son parcours universitaire, de ses réseaux syndicaux, de sa carrière internationale en diplomatie et dans le système financier international, ainsi que lors de son passage au gouvernement en tant que ministre de l’Economie et des Finances et, bien entendu, lors de sa présidence de l’Assemblée nationale. Enfin, c’est par cet argumentaire qu’Alassane Ouattara a séduit son électorat et ses partisans. Et, à moins de vouloir faire l’autruche, la gouvernance Ouattara doit tout à ses soutiens extérieurs, notamment à la France. Sans manquer de respect à ces timoniers et sans denier à chacun ses qualités spécifiques (la sagesse pour Félix Houphouët-Boigny, le sacrifice pour Henri Konan Bédié, la récompense à ses thuriféraires pour Alassane Ouattara), Tidjane Thiam présente un profil au moins du même niveau. Si notre champion inspire tant la terreur à Alassane Ouattara, c’est parce que le leader du RHDP est conscient qu’à ce jeu, il est tombé sur plus fort. Sa crainte sera plus grande, si Tidjane Thiam venait à contrôler le PDCI-RDA. Ce serait donc une erreur stratégique pour le PDCI-RDA de se priver de sa meilleure armedu moment, son champion naturel. En tout cas, Alassane Ouattara, avec son art de l’anticipation le sait et il ne va pas croiser les bras. Il est certainement déjà à la manœuvre. Attention, cette bataille pour contrôler le PDCI-RDA n’intéresse pas que le PDCI-RDA : le plus grand profiteur d’un mauvais choix, d’une erreur de casting, de la part de notre parti sera Alassane Ouattara et son RHDP. Leur plus grande hantise, leur plus grande phobie, c’est de voir le PDCI-RDA désigner à sa tête un président sur lequel ilsn’aurontaucune emprise. Dès lors, ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas que le PDCI-RDA réussisse à installer à sa tête, un présidentincorruptible etincontrôlable. Ainsi que le souligne un activiste, la crainte ne s’est jamais faite autant ressentir dans leur camp depuis 2010. C’est le bon moment pour leur couper l’herbe sous les pieds en choisissant Tidjane Thiam.Le moment est favorable et ce moment, c’est maintenant !
- Parce qu’il incarne les valeursporteuses d’espoir en lesquelles croient les Ivoiriens
Il faut que ce soit clair : en aucun cas, je ne fais allusion à la situation judicaire de certains potentiels candidats. Nous savons tous que les dignitaires de notre parti concernéssont victimes de cabales politiques et que leurs démêlés avec la justice n’ont rien de juridique. D’ailleurs, ces personnalités respectables incarnent également des valeurs fortes. Ce serait leur faire une insulte grave que de leur dénier une telle qualité qui leur a valu de servir des années durant et au plus haut niveau le PDCI-RDA. Seulement, dans le contexte actuel, la personnalité, la figure, la plus expressive de ces valeurs est incontestablement Tidjane Thiam. De quelles valeurs je parle et pourquoi je pense que Tidjane Thiam les incarne mieux que quiconque ?
Elles sont nombreuses. Mais ici, je ne veux évoquer que la première et la principale, l’union, le premier terme de la devise de notre pays. Cela fait référence à la capacité du leader à rassembler et à fédérer, non seulement à l’intérieur du PDCI-RDA, mais au sein de l’opposition et de la société civile. En d’autres termes, la Côte d’Ivoire toute entière. On sait à quel point l’union de la Côte d’Ivoire est en souffrance, au point qu’il est aujourd’hui mensonger de parler d’une nation ivoirienne. Car, au-delà de la communauté d’origine, d’histoire, de culture, de traditions, voire de langue, la nation suppose une conscience et une volonté partagée de vivre ensembleen tant que communauté politique, en tant que civilisation, en tant que société.
En sa qualité d’homme d’union et de dialogue, valeurs et vertus héritées de Félix Houphouët-Boigny, son grand-père, les Ivoiriens peuvent faire confiance à Tidjane Thiam pour restaurer la nation ivoirienne sabordée par lesystème de gouvernance imposé par le RHDP d’Alassane Ouattara et basé sur la stratégie du diviser pour régner. Pour le PDCI-RDA, préserver l’union et l’unité de la Côte d’Ivoire est une question vitale, après le départ du Président Bédié. Dans ce contexte de déchirure du tissu social et de trouble sociologique, Tidjane Thiam s’offre à nous comme un leader rassembleur, capable de toucher le cœur de tous les groupes ethniques de la Côte-d’Ivoire,une bouffée d’oxygène procurant aux Ivoiriens un air frais, et projetant la Côte d’Ivoire dans une ère nouvelle d’espérance.
- Parce qu’il est l’atout majeur du PDCI-RDA pour battre Alassane Ouattara.
Il se trouve que toutes les élections d’Alassane Ouattara ont été contestées. Mais à chaque fois, il est passé en force, avec l’aide de la communauté internationale. Tout comme on ne change pas une équipe qui gagne, on ne change pas un plan,une stratégie, une méthode, un systèmequi marche. A coup sûr, le mari de Fanta Gbè va opérer de la même manière en 2025. Il va encore tenter le forcing pour se faire plébisciter, en tuant le poussin dans l’œuf, en ne laissant, dès le départ, aucune chance à ses adversaires. A ce jeu, qui peut bien l’arrêter dans nos rangs ?La plupart de ceux qui peuvent rivaliser sont tous fragilisés et leur élection à la tête de notre parti pourrait le fragiliser davantage plutôt que de le fortifier. N’est-il pas légitime que les militants s’inquiètent du sort de leur parti entre les mains de personnalités qui ont une épée de Damoclès sur leurs têtes et de se demandersi elles ne vontpas, à la moindre menace, vendre le parti pour sauver leur âme ?
On reproche à Tidjane Thiamd’être parti trop longtemps. Eh bien, on devrait bénir Dieu à qui Il a plus de permettre cela. Car, c’est ce qui fait aujourd’hui la force de notre champion devant Alassane Ouattara et c’est une aubaine pour le PDCI-RDA. En tant qu’immaculé de la période trouble de la Côte d’Ivoire,depuis le coup d’Etat de 1999 jusqu’à l’instauration du régime du tabourétisme et du rattrapage ethnique enpassant par la rébellion,les crises électorales et postélectorales,le troisième mandat illégal entres autres, le profil de Tidjane Thiam présente l’avantage comparatif de garder en main toutes ses cartes, ce qui lui permet de regarder l’adversaire dans les yeux.Si, avec humilité, on pouvait, un tant soit peu,mettreen sourdine nos émotions,nos sentiments et ressentiments, on comprendra avec raison gardée et lucidité que nous avons en Tidjane Thiam l’arme absolue pour battre, à plate couture, Alassane Ouattara et le RHDP, avant qu’il ne soit à jamais trop tard.
Mais la vraie question est de savoir ce que nous voulons réellement. Voulons-nous dégager le RHDP du pouvoir pour prendre le palais ? La durée de service politique au sein du parti est-elle forcément un critère d’efficacité? La réponse est non. A entendre certains, diriger un parti politique comme le PDCI-RDA serait plus difficile que diriger un pays. Pour eux, Tidjane Thiam serait un très bon président de la République de Côte d’Ivoire, malgré sa longue absence, mais pas un bon dirigeant pour le PDCI-RDA, justement à cause de cette absence. De toute façon Tidjane Thiam ne dirigera pas le PDCI-RDA tout seul. C’est contraire à son style de management basé sur le travail en équipe. Il croit en la philosophie de Jean Bodin qui prône qu’il n’est de richesse que d’hommes.Il a été également influencé par celle de son père, le ministre Amadou Thiam, qui lui a enseigné que « l’autorité ne s’exige pas, mais se consent. » Car, pour lui, « le secret du commandement c’est de comprendre que l’autorité vient d’en bas, pas d’en haut ; vous ne pouvez diriger des êtres humains que s’ils consentent à être dirigés par vous ; donc votre autorité est dans l’exacte mesure du consentement qu’ils vous donnent à les guider. » Dans son approche, il a toujours su s’entourer de collaborateur compétents et motivés ; il saura s’entourer de cadres capables de faire face aux nouveaux défis et de l’aider à conduire le PDCI-RDA à la victoire en 2025. Conscient que l’on peut exercer une fonction sans pouvoir, il s’évertuera à obtenir l’adhésion, le consentement, des militants et militantes à sa gouvernance.
Car, en vérité, si nous voulons réellement congédier Alassane Ouattara, nous avons le devoir d’en finir avec les petits calculs mesquins, dont l’unique finalité égoïste n’est autre que de protéger nos infâmesintérêts personnels. La théorie du non cumul des postes de Président du Parti et de candidat à la présidence de la République ne repose que sur ce genre d’arithmétique politicienne.Il faut arrêter de prendre les militants pour des débiles, pour des niais, pour des frustres politiques. Ceux qui sortent, à tout-va, l’argument de la scission ou de la séparation n’ont qu’une seule intention : berner les autres, nous rouler dans la farine du boulanger. Ça ne marchera pas. Tidjane Thiam, qui n’a jamais quitté le bureau politique de notre parti depuis son entrée en 1996, sera bel et bien candidat à la présidence du PDCI RDA, puis bien pôle-positionné,adoubé et plébiscité par la convention de 2024, il ira arracher, en octobre 2025, le fauteuil de Félix-Houphouët Boigny, hérité par Henri Konan Bédié, entre les mains d’Alassane Ouattara. Est-il besoin de rappeler que la séparation n’est pas juridique, textuel ? Elle n’est inscrite dans aucun des textes régissant le PDCI-RDA, notamment ses statuts et son règlement intérieur. En plus, du point de vue du pragmatisme ou de la realpolitik,le contexte actuel ne nous autorise pas à procrastiner, à perdre du temps. Nous n’en avons pas à profusion au point de nous permettre d’en gaspiller. Le prochain Président du PDCI-RDA doit immédiatement être à la tâche, dès le 16 décembre 2023, en vue de la présidentielle de 2025.Le temps nous est donc compté et il faut faire vite.Or, c’est le risque que nous fera courir la scission. C’est pourquoi, il est impératif que le Président du Parti soit notre candidat à l’élection présidentielle de l’Etat. Pour Tidjane Thiam, la présidence du PDCI-RDA est une nécessité et non une finalité. Elle constitue un outil de conquête. C’est le premier moyen pour le candidat du parti à la présidentielle de la République, avant même qu’on évoque le capital humain, les ressources financières et les autres ressources plurielles. C’est dans cet esprit que Tidjane Thiam a déclaré, à la sortie de ladernière session du bureau politique tenue le 14 octobre 2023, être à la disposition du parti et des ambitions du parti. Ceux qui doutent de sa disponibilité pour servir le PDCI-RDA et la Côte d’Ivoire doivent se rappeler que le petit-fils du père-fondateur s’était immédiatement mis à la disposition de son pays et du Président Henri Konan Bédié, sans la moindre hésitation, quand il lui a fait appel pour diriger la DCGTx devenu BNETD sous sa direction, en 1994, alors qu’il était consultant chez McKinsey.
De toute façon, l’histoire récente de la Côte d’Ivoire nous enseigne et nous rappelleéloquemment la déclaration du Secrétaire Exécutif, Chef du Secrétariat Exécutif du Président du Parti, Professeur Maurice Kakou Guikahué, pour soutenir la candidature du Président Bédié à la convention de 2019 en disant que le Président du Parti est son candidat naturel à la présidentielle de la République. Les cas des Présidents de la République élus qui se sont succédés au palais présidentiel illustrent à merveille cet âpre vérité que les mauvais joueurs veulent occulter.
Le Général Robert Guéi n’était pas président d’un parti politique, lors de l’élection de 2000, mais nul n’est besoin d’être érudit pour comprendre son cas. Alassane Ouattara n’était pas président du RDR à sa création ni en 1995, au moment du boycott actif. Mais, en 1999, il devient président du RDR et c’est en cette qualité qu’il brigue la Présidence de le République en 2000. Ayant eu le temps de mesurer à quel point il est risqué d’être candidat à la présidentielle, lorsqu’on n’a pas la maîtrise du guidon de son parti politique,Alassane Ouattara, une fois devenu Président de la République, s’est empressé de modifier la Constitution pour lui permettre de continuer à présider le RDR.Laurent Gbagbo était le numéro un du FPI aux présidentielles de 1990 et de 2000. En 2010, l’initiateur de la séparation des fonctions de Président de la République et de président de parti n’était pas président du FPI. Mais, c’est l’exception qui confirme la règle. D’ailleurs en analysant le cas de Laurent Gbagbo, on remarque que, lors de la conquête du pouvoir d’Etat, il était président de son parti. C’est seulement à la reconquête qu’en raison des dispositions constitutionnelles, il n’était plus à la tête de son parti. En vérité, il n’en avait plus réellement besoin, d’autant que le puissant fauteuil présidentiel comblait largement se manque.
Quant à Henri Konan Bédié, bien qu’ayant eu l’intention progressiste ou avant-gardiste de renoncer à la présidence du PDCI-RDA au congrès de 1994,à son accession à la magistrature suprême en 1993, il a toujours brigué la présidence de la République en étant le premier dirigeant de son parti, le PDCI-RDA.
En ce qui concerne Félix Houphouët-Boigny, il dirigeait déjà le bureau provisoire du PDCI-RDA de 1946 à 1947. Au premier congrès du PDCI-RDA, il est désigné Président d’Honneur et Auguste Denise assure le SG jusqu’en 1959.Mais, il ne faut pas se tromper, c’est bien le héros de l’abolition du travail forcé qui commande. D’ailleurs, c’est lui qui décide du désapparentement, en 1950, avec les communistes. Somme toute, de la création du PDCI-RDA à l’ultime adieu du père-fondateur, c’est lui qui a toujours tenu les rênes. La thèse d’un PDCI-RDA dirigé par un Secrétaire général jusqu’à 1980 avant la suppression du poste n’est que leurre.Cela montre que Félix Houphouët-Boigny a toujours brigué la Présidence de la République en étant président ou leader du PDCI-RDA.
- Parce qu’il incarne la nouvelle génération
Tidjane Thiamn’a que 61 ans. Il est jeune, il est dans la fleur de l’âge politique. Quand il aura terminé son second mandat en tant que Président de la République, il n’aura que 72 ans, c’est-à-dire moins que les 75 ans maximum prévu pour la fonction de président prévu par l’ancien statut avant son amendement pour permettre au Président Bédié de continuer à conduire le Parti. La présidence de Tidjane Thiam sera non seulement une occasion unique pour renouer avec la politique de Félix Houphouët-Boigny de promouvoir les jeunes au plus haut niveau de l’appareil du Parti, mais aussi un signal fort envoyé à l’ensemble de la jeunesse de la Côte d’Ivoire. Tidjane Thiam porté à la tête du PDCI RDA, c’est le réveil de tous ces jeunes assoupis dans leur torpeur, parce que dégouté de la politique de rejet ou d’exclusion des jeunes, un espoir inouï pour réduire les conflits de génération à leur portion congrue. Tidjane Thiamà la tête du PDCI-RDA, c’est le réveil de tous ces électeurs latents qui n’ont plus foi en les joutes électorales qu’ils fuient comme la peste. Cette grande masse des électeurs endormis, environ 70%, n’attend qu’un vent nouveau, de la fraîcheur. C’est ce que leur offrira la candidature et la victoire de Tidjane Thiam à la présidence du vieux parti, précurseuse de sa victoire certaine à la présidentielle de 2025.
Je ne crois pas en la gouvernance du parti par des gens qui étaient là quand les candidats aux municipales non reçu qu’unmillion de francs pour battre campagne – merci au donateur – alors que le président Bédié se préparait à appuyer chacun à hauteur d’au moins dix-millions. Si ces gens dirigent le parti, on ne gagnera plus aucune élection dans ce pays à supposer que le parti soit encore en vie et non vendu aux enchères publiques à l’encan. Car, ceux qui ont voulu liquider le parti de son vivant sont plus que jamais déterminé à accomplir leur lugubre dessein, maintenant que le gardien du temple vient de tirer sa révérence.
Conclusion
Le tableau ne serait pas complet, si l’on n’évoque pas l’argument du risque de discrédit de la candidature de Tidjane Thiam à la présidentielle de 2005, en cas d’échec au congrès du 16 décembre 2023. C’est un argument sérieux. Effectivement, un faux-pas de notre champion, à ce stade, risque de compromettre gravement la légitimité de sa candidature à la présidentiellede 2025 pour le compte du PDCI-RDA.Dans un tel cas de figure,même s’il venait,contre toute attente, à aller en indépendant, le mal serait déjà fait. C’est donc une configuration de quitte ou double et Tidjane Thiam a intérêt à doubler. Mais ce risque doit-il inhiber sa velléité, sa volonté,son ambition ? Certes, non.
La première raison, c’est que le prodige –je n’ai pas dit prodigue – a avec le congrès du 16 décembre 2023 une occasion, une opportunité, unique, d’affirmer sa légitimité et de contrôler le PDCI-RDApour en faire, à nouveau, un parti conquérant, une machine de guerre à même de le faire gagner, en plus de son aura personnelle, de son charisme.C’est la façon la plus efficace de conduire la bataille présidentielle suivant sa propre vision.La seconde est une question qui contient sa propre réponse : si tant est que tous les QG des autres candidats sont convaincus que Tidjane Thiam est une chance uniqueà ne pas gâcher, une cartouche précieuse à ne pas gaspiller, pourquoi ne nous mettrions-nous pas ensemble pour le mettre en selle le plus rapidement possible, c’est-à-dire dès le congrès ? De quoi aurait-on peur ? D’ailleurs, l’argument est contradictoire. En effet, si tous les QG acceptaient de se mettre derrière Tidjane Thiam pour soutenir sa candidature, l’argument du risque d’échec au prochain congrès extraordinaire s’avèrerait sans objet et tomberait de lui-même.
Pour terminer, sommes-nous un parti qui doit se contenter de vivre ou un parti qui veut conquérir le pouvoir d’Etat ? Oublions-nous ou feignons-nous d’oublier qu’unparti politique se créé pour conquérir et exercer le pouvoir d’Etat ? La réponse se trouve dans le troisième couplet de l’hymne du PDCI-RDA qui nous rappelle clairement que notre objectif final, c’est de vaincre, c’est de triompher : « Sur les terres de nos aïeuls / Sous la protection des cieux / Le PDCI toujours vivra / Pour gagner tous nos combats. »
PDCI toujours, vivra, vivra, vivra et vaincra !

Honorable KOUAME Yao Séraphin
Vice-président et Secrétaire exécutif du PDCI-RDA
Porte-parole du Candidat Tidjane Thiam