
Trois jours après celle de Déou, qui a coûté la vie à 51 soldats, l’armée burkinabè a essuyé une nouvelle attaque meurtrière à Tin Akoff, dans le nord du pays. Au moins quinze militaires y ont été tués.
Le bilan, encore provisoire, fait état d’une quinzaine de soldats tués le 20 février. « Hier soir, le détachement de Tin-Akoff [dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière du Mali] a été la cible d’une violente attaque », a indiqué une première source sécuritaire, évoquant un bilan d’une « quinzaine de morts » et des « éléments qui manquent à l’appel ». Une deuxième source sécuritaire a confirmé cette attaque, avançant de son côté un bilan de 19 morts et « des dizaines de disparus ».
Selon la première source, la riposte aérienne et terrestre de l’armée burkinabè a permis de « neutraliser des dizaines de terroristes ». « Les opérations se poursuivent sur le terrain et sont concentrées sur la province de l’Oudalan, dans la zone des trois frontières (aux confins du Niger et du Mali) qui connaît un regain de violences depuis quelques jours », a poursuivi cette source.
Le pays, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Les raids meurtriers attribués à des jihadistes se sont multipliés depuis le début de l’année au Burkina Faso.
(avec AFP)