

Khartoum, une ville fantôme trois semaines après le début des affrontements entre l’armée les paramilitaires. Les combats ont déplacé plus de 335 000 personnes et poussé 115 000 autres à l’exil vers les pays voisins, selon l’ONU qui s’attend à huit fois plus de réfugiés.
« Nous constatons maintenant des déplacements internes dans 14 des 18 États, environ 72%, soit environ 240 000 de ces nouveaux déplacements internes ont été signalés dans l’ouest et le sud du Darfour uniquement. », explique Paul Dillon, porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations.
Dépouillée de sa population, la ville est soumise à la loi des pillards. Les plus courageux essaient de sauver ce qu’ils peuvent.
« Le propriétaire égyptien de ce bâtiment est reparti dans son pays d’origine et m’a confié le bâtiment. Des pilleurs sont venus et ont tout pris – téléviseurs, or, ordinateurs. Ce n’est pas le Soudan que nous connaissons », explique Ahmed en-Nur Fadlulmevla, résidant de Khartoum.
Alors que des tractations pour une issue pacifique se poursuivent dans diverses villes étrangères, l’ONU alerte sur la situation humanitaire dans le pays. Et a exigé mercredi des garanties pour pouvoir acheminer de l’aide au Soudan.